Présentation

 Les violences faites aux femmes , du sujet tabous à la grande cause nationale

En France, une femme sur 10 est victime de violence conjugale , et 400 femmes meurent sous les coups de leurs conjoint chaque année , soit plus d'une femme par jour.



Il existe différents types de violence :



- les violences physiques : Les violences physiques font référence aux coups et blessures. L’agresseur utilise cette forme de violence quand la victime manifeste encore trop d’indépendance à son goût, quand il n’a pas réussi à contrôler tous ses comportements. Il passe à la brutalité et à la contrainte physique : gifles, coups de poings, coups de pieds, sévices, strangulations. Le recours aux objets domestiques est fréquent lors de l’agression : brûlures par cigarette, coups portés au moyen d’une ceinture, utilisation ou menace d’une arme telle que couteau, outils...


- les violences psychologiques : Les violences psychologiques sont une dévalorisation systématique de la personne par des attitudes ou des propos méprisants, par l’humiliation ou par le chantage. Elles instaurent un contrôle constant qui se manifeste par exemple à travers une attention excessive à l’apparence du/de la personne,( son habillement, sa coiffure, son maquillage, etc.). Les violences psychologiques ont un effet négatif sur l’estime de soi de la victime ; elle est renvoyée à une image d’incompétence, de nullité, à force d’être insultée ou ignorée. La victime perdra confiance en elle, l’équilibre mental de la victime se détériore progressivement. Peu à peu s’installent le doute de soi, le désespoir, une acceptation passive. La victime s’isole, s’enferme dans sa honte, ne prend plus d’initiative. Dès lors, elle risque de devenir plus vulnérable aux autres formes de violence. Les violences psychologiques sont difficiles à déceler car elles passent souvent inaperçues et ne sont pas considérées comme une forme de violence. Pourtant, leurs conséquences sont désastreuses, elles détruisent l’estime et la confiance en soi.



- les violences mentales : c'est contrôler une personne par des menaces, des insultes, des paroles rabaissantes, en détruisant les biens de la victime .



- les violences sexuelles : Les violences sexuelles sont une atteinte à l’intégrité sexuelle par des pratiques forcées ou par le viol. Ces violences peuvent prendre la force d’activités humiliantes accomplies de force telles qu’avoir des rapports sexuels avec d’autres partenaires, se prostituer, etc.



- les violences verbales : Les violences économiques se traduisent par une privation d’accès aux ressources financières propres et/ou aux ressources du ménage. Au quotidien, elles se manifestent par le fait de tout décider en choisissant toutes les dépenses, en refusant d’impliquer la victime au niveau du budget, en contrôlant ses revenus, en lui reprochant ses moindres dépenses, voire en l’empêchant de conserver un emploi ou d’encaisser son salaire. Contracter des dettes, mettre le ménage en situation d’endettement est également une façon de déposséder la victime de toute autonomie financière et de l’empêcher de quitter l’agresseur. La violence verbale est la plus fréquente de toutes les formes de violence et c'est aussi la forme de violence dont nous avons le moins peur. C'est sans doute dû au fait que nous pensons que la violence verbale serait moins grave puis qu'elle ne laisse pas de blessures physiques.


- et les violences financières : Les violences économiques se traduisent par une privation d’accès aux ressources financières propres et/ou aux ressources du ménage. Au quotidien, elles se manifestent par le fait de tout décider en choisissant toutes les dépenses, en refusant d’impliquer la victime au niveau du budget, en contrôlant ses revenus, en lui reprochant ses moindres dépenses, voire en l’empêchant de conserver un emploi ou d’encaisser son salaire. Contracter des dettes, mettre le ménage en situation d’endettement est également une façon de déposséder la victime de toute autonomie financière et de l’empêcher de quitter l’agresseur.



Le sujet des femmes battues est passé du sujet tabous à la grande cause nationale, c'était un sujet tabous car les femmes avaient honte et peur d'en parler et n'avaient aucunes solutions, aucuns recours ! C’était difficile de dire que son mari la battait ! La place de la femme dans la société n'était pas la même qu'aujourd'hui ! C’était quasiment considéré comme normale !C'est aujourd'hui une grande cause nationale car les mentalités ont évoluées. Les femmes ont plus de recours et de solutions aujourd’hui, elles osent plus en parler.







La dure réalité d'une Femme Battue : Témoignage ..


"Cela à d'abord commencé par des réflexions, des réflexions de plus en plus fréquentes. Des réflexions du genre " Tu as oublié ceci ", "Pourquoi tu es habillée comme ça " , " tu es trop grosse " etc..  Avec le temps et l'alcool ça c'est empiré ! Il faut savoir aussi que mon ex-mari avant le mariage avait déjà un petit penchant pour l'alcool .

Puis après il y a eu les insultes, des insultes plutôt violentes et méchantes, et un jour on décide de se rebeller et c'est à ce moment là où l'on prend la première claque . Puis il boit de plus en plus et les coups sont de plus en plus présents et violents..
A ce moment-là de ma vie je ne savais pas que le viol entre époux était possible, mais pourtant c'était le cas..
Je suis tombée en dépression pendant 2 ans . Après tout ça on a du mal a refaire confiance à un homme, c'est dur . On ne les voit plus de la même façon ..
Les violences était d'abord des violences morales , psychologiques , puis des violences physiques
                                                                                  
     Comme je l'ai dit avant j'ai déposé plusieurs mains courantes mais sans succès. Je n'ai pas non plus fait appel à des professionnels. J'avais honte ! J'ai vu l'assistante sociale seulement   lors de mon séjour a l'hôpital .

Pendant des années j'ai demandé un logement à mon ancien patron et il me l'a refusé . On ne peut compter sur personne !
J'en ai parlé au moment où j'ai passé trois mois a l'hôpital , parce qu'il m'avait cogné la tête dans le mur. C'est l'assistante sociale du travail qui est venue me voir.  
J'ai décidé de réagir au moment où il m'a envoyé a l'hôpital. J'ai été placé dans un foyer pendant deux ans et pendant ce temps-là mes deux filles étaient chez ma maman !            
 J'ai été maltraitée pendant environ 6 ans. Mais avant ça il ya eu aussi les réflexions...
Les violences physiques ont surtout commencées à la naissance de ma deuxième fille parce que forcement on a moins de temps à lui consacrer . Un soir il m'a poursuivie dans la maison il me disait pour reprendre ses paroles " je vais te tuer " , il m'a attrapé par les cheveux et m'a cogné plusieurs fois la tête contre le mur, tout ça devant les yeux de ma plus jeune fille .

On oublie jamais, c'est un souvenir ancré en nous, on y repense sans cesse ! On a du mal à refaire sa vie après ça, on ne peut pas refaire confiance à un homme , ce n'est plus pareil .Après peut-être que des femmes y arrivent ! Mais aujourd'hui je vais mieux, ça fait parti du passé.

Je ne sais pas pourquoi les violences ont commencées ! Vous savez ces gens-là à partir du moment où ils te passent la bague au doigt, tu deviens leur " chose ", ils ont le sentiment d'être supérieur et d'avoir tous les droits sur toi.

Je n'en ai pas parlé autour de moi ! je n'ai jamais eu de très bons rapports avec ma maman . Et puis on a honte , on n'ose pas en parler, c'est très humiliant.
      

J'ai essayer de m'en sortir , plusieurs fois j'ai posé des mains courantes, mais les forces de l'ordre n'ont jamais rien fait, jusqu'au jour où je me suis retrouvée par terre, la tête en sang. "
                  

Nous avons réécrit les paroles d'une Femme victime de 
violences conjugales.








" Grande Cause Nationale 2010 "

Le premier ministre a officiellement annoncé: " Les violences faites aux femmes se manifestent dans l'intimité , à l'écart des regards et la douleur qu'elles provoquent est souvent difficile à partager car la honte est du au silence. " Et finalement annonce que " La lutte contre les violences faites aux femmes, Grandes causes Nationale 2010 "
 Le 25 novembre 2009 , le chef du gouvernement a présenté de nouvelles mesures dans le cadre du plan triennal 2008-2010. Un certains nombre de mesures viendront avant l'été 2010:
         - Création d'un régime de référé-protection , intervenant en amont du dépôt de plaintes. Ce régime permettra aux femmes en danger de bénéficier de mesure de protections immédiates , répondant a des situations d'urgences.
         - La procédure d'éviction et d'éloignement  de l'auteur des violences va être étendue aux personnes pacsées et aux concubins.
        - Les violences psychologiques seront désormais considérées comme un délit.
        - La mise en place de formations spécifiques aux situations de violences au sein du couple sera proposées aux professionnels susceptible de les repérés.
         - La loi relative aux violences faites aux femmes au sein des couples et sur les enfants a été adoptée par le parlement le 29 juin. 
         - Le juge aux affaires familiales peut délivre une ordonnance de protection en faveur des victimes , en ouvrant les droits a l'aide juridictionnel , d'organiser l'expulsion de l'auteur des violences du domicile familiale.
Aussi les victimes souhaitant quitter le logement conjugale des logements prioritaires leurs seront attribués.
         - Les auteurs de violences seront puni de deux ans d'emprisonnement et de 15 000 € d'amande.
         - Si une expertise médicale conclue qu'une personne est dangereuse on lui attribue une surveillance électronique mobile ( bracelets électroniques ) 
         - La victime peut obtenir un dispositif de télé-protection lui permettant de détecter la proximité de la personne violentes et ainsi d'avertir les forces de polices , grâce a un mobile d'urgence.

                                                                                                              
              D'après le site du Gouvernement.

Rencontre avec Mme R. de l'association du coté des femmes

Nous avons eu la chance de rencontrer Mme R. qui est chargée de l'acceuil à l'association et est aussi référente violences conjugales .
Elle forme auprès de partenaires ( police, assistantes sociales, écoles, infirmières ... )
Elle occupe ce poste depuis 15 ans dont 12 ans dans le secteur de l'hébergement .
L'association du coté des femmes existe depuis 27 ans (1983) elle a été crée par des membres du planning familial .
L'association met à disposition des activités pour les femmes:
- Service emploi ( formation, recherche d'emploi )
- Rencontres individuelles ( c'est la femme qui choisit le rythme de ces rencontres )
- mise en place d'une permanence d'informations juridiques
- elles peuvent accompagner les femmes au comissariat
- il ya aussi la " K-Fête ": les femmes discutent autour d'un thé, d'un café. Elles parlent de tout sauf de leur problémes
- de nombreuses activités : relaxation, hamam, slam, sorties ...)
- possibilité d'hébergement : ( appeler le 115 à Cergy )
il ya le CHRS = centre d'hebergement de réinsertion sociale , qui acceuille pour plusieurs mois. Ces hebergements sont ANONYME.

L'association est ouverte à toutes les Femmes
L'association a été mise en place pour défendre les droits des femmes !
- Une femme sur Dix est victime de violence, de plus il n'y a pas de profil type pour l'auteur de violence nous déclare Mme R.  
l'association posséde plus de 20 financeurs :
* la DDCS : Direction départementale de cohésion sociale ( anciennement DASS ) est le plus important financement avec le RMI
* Le pôle emploi
* le banc d'hôtel (droits a 6 nuits dans un hotel )

Quelques Dates et chiffres :
2008: appel à projet / accompagnement de plus de 50 femmes dans l'année
Il ya 68 associations pour les femmes
Dans les années 1975-1980 : la violence conjugale est punie de la même façon qu'une simple contravention pour stationnement interdit.
1992: loi contre les violences conjugales
1994: La violence devient un déli
En 2003: Création du comité de pilotage: c'est un groupe de responsabilisation pour les auteurs de violences.
2006: Renforcement de la loi
2010: les violences verbales et physiques sont considérées comme un déli et sont punies par la loi
Il n'y a seulement que 10% des femmes qui déposent plainte.

Un nuléro d'urgence est mis en place le 3919



Toutes ces informations, ces chiffres, ces dates nous ont été donnés par Mme R.